Le Stade Bonal du FC Sochaux

L’histoire du Stade Bonal est presque aussi vieille que celle du F.C.Sochaux.
Au début des années trente, le club draine les foules après seulement trois ans d’existence, et les dirigeants de Peugeot et du club décident de construire un stade. L’emplacement est un terrain disponible à proximité des forges des Automobiles Peugeot, construites après la première guerre mondiale.

Une petite tribune de 1.000 places est d’abord mise en place autour d’une pelouse semée de graines anglaises. Le 11 novembre 1931, lors d’un match de Coupe Peugeot, les Sochaliens battent le Stade Français et inaugurent le Stade de la Forge de belle manière.
Peu à peu, des améliorations sont réalisées. Ce sont d’abord de nouvelles tribunes, puis la construction de virages, puis une couverture qui viennent embellir la construction. Pour augmenter sa capacité (record en 1935 avec 10.160 spectateurs dont 3.000 assis), les usines Peugeot prêtent des remorques qui sont placées derrière les cages.

Par la suite, la nouvelle enceinte sochalienne allait vivre les plus belles heures du club. Le 12 mai 1935, le FC Sochaux devient ainsi Champion de France après une franche victoire (3-0) contre Marseille. Les spectateurs sochaliens auront un spectacle quasi unique, telle la victoire 12-1 contre Valenciennes en 1935. Le match le plus prolifique vécu par le stade, lorsque Trello Abbeglen marque à sept reprises.

Après la seconde guerre mondiale, le club va donner à son stade le nom d’un de ses dirigeants tragiquement disparu. Dès 1945, le Stade prend le nom de Bonal et ne connaîtra que peu d’évolutions pendant cinq décennies. Néanmoins, l’éclairage est inauguré le 22 mai 1957 avec un match contre les Anglais de Burnley. Les projecteurs du Stade Bonal deviennent même les plus puissants de France en 1963. Quant à la pelouse, elle gagne la réputation de plus belle de France. La faute à la passion qu’entretien avec elle Roger Dirand pendant trente-cinq ans.

Le Stade vieillit peu à peu au point de paraître vétuste. En 1973, au moment d’aborder la première Coupe d’Europe de son histoire, les dirigeants craignent de ne pas pouvoir utiliser Bonal. Quelques menus travaux et un grand coup de peinture suffiront.

Au début des années quatre-vingt dix, la question se pose cette sérieusement de l’avenir de la vieille enceinte. Pour évoluer en première division, les normes sont strictes et Sochaux doit chercher une solution. La date de 1998 est avancée comme date de fin des travaux. C’est finalement à cette date que la reconstruction commence. Reconstruction car le club et les collectivités locales ont décidé de garder l’emplacement à proximité des Usines, entre les villes de Sochaux et Montbéliard.

La moitié du stade disparaît et laisse place à deux tribunes dont le modèle est le stade de Caen. A la veille de la saison 2000-2001, l’enceinte est terminée et inaugurée lors du Trophée des Champions entre Nantes et Monaco. Sochaux y fera l’une des plus belle saison à domicile de son histoire, entouré d’un public qui vient en nombre assister aux matches dans un confort qui tranche complètement avec l’ancien Stade Auguste Bonal.

Propriété de PMA (Pays de Montbéliard agglomération), il est loué au FC Sochaux-Montbéliard.

Avec une capacité de 20005 places, le stade Bonal est équipe d’une pelouse semi-synthétique chauffée.