À l’horizon 2024, le FC Sochaux recommence au niveau national avec des belles ambitions. Proche du dépôt de bilan, Sochaux a su rebondir et espère remonter rapidement en ligue 2. L’accent mis sur la formation de jeunes joueurs, combiné à une stratégie de recrutement ambicieuse, laisse présager un retour progressif au plus haut niveau. Le soutien de ses supporters et sa forte histoire continuent d’être des piliers sur lesquels le club s’appuie pour avancer.
La Relégation et le Combat en Ligue 2 (2014-2023)
En 2014, le FC Sochaux a subi un coup dur en étant relégué en Ligue 2. Cette relégation a marqué le début d’une nouvelle ère pour le club, axée sur la reconstruction et la redéfinition de son identité. Depuis lors, Sochaux s’est concentré sur le développement de jeunes talents issus de son académie, une stratégie qui a toujours été au cœur de sa philosophie. Malgré l’absence de retour immédiat en Ligue 1, le club a montré des signes de progrès, avec des performances qui lui ont permis de lutter avec les premières places.
L’Ère de Transition (2012-2014)
À partir de 2012, le FC Sochaux a traversé une période de transition. Le club, autrefois stable en Ligue 1, a commencé à lutter pour maintenir sa place dans l’élite du football français. Cette période a été marquée par des changements fréquents d’entraîneurs et une instabilité au niveau de la gestion. Malgré quelques éclairs, l’équipe a globalement eu du mal à trouver une cohérence et une régularité dans ses performances.
Epopées européennes du FC Sochaux
Ah, qu’il est bon de relire d’anciens Esprit Club et de revisionner d’anciennes vidéos ! C’est l’occasion de se remémorer quelques souvenirs européens des dernières années, avant d’entamer un nouveau chapitre ! Bientôt, grâce à la cinquième place de Ligue 1 obtenue la saison passée, les Jaune et Bleu pourront écrire une nouvelle page de leur histoire européenne… Notons que le club doubiste a déjà eu la chance de s’illustrer sur la scène européenne à neuf reprises (1). Longtemps dépossédé du privilège de goûter à cette compétition entre 1990 et 2003, Sochaux est plus présent sur plan européen depuis 2003. En effet, malgré les hauts et les bas du club depuis le début des années 2000, mine de rien, le FCSM en est à sa quatrième participation à la Ligue Europa (ancienne Coupe de l’UEFA), lors des 8 dernières années.
2011-2012: Du rêve au cauchemar…
En terminant 5e de Ligue 1 lors de la saison précédente, le FCSM renoue avec la Coupe d’Europe. Les Sochaliens affrontent le FC Metalist Kharkiv (Ukraine) lors de la phase de barrage. Au match aller, le FCSM réalise une bonne entame de match au Metalist Stadion, presque rempli pour l’occasion. Sans réussir à marquer, les Francs-Comtois font preuve de maturité, de rigueur défensive et profitent du manque de réalisme des Ukrainiens pour obtenir un match nul et vierge. Rien n’est joué, mais cette entrée en lice est plutôt prometteuse pour Sochaux, comme l’affirme Mecha Bazdarevic: « Il y a aura plus d’enjeu et de pression au match retour même si je pense que nous avons pris un avantage psychologique ».
Entre les deux confrontations, Sochaux s’impose à Nancy lors de la 3e journée de Ligue 1. Sochaux reçoit les Ukrainiens quelques jours plus tard. Contrairement au match aller, le match retour n’attire pas les foules. La rencontre tourne très rapidement au vinaigre pour les Doubistes. Après seulement dix minutes de jeu, le tableau indicateur du stade Bonal indique 2 à 0 en faveur des visiteurs. Complètement métamorphosée, l’équipe dirigée par Myron Markevych profite des errements de la défense sochalienne pour alourdir le score avant la pause. À la mi-temps, le constat est simple: Sosa-Cristaldo, le duo argentin, a anéanti à lui seul les espoirs sochaliens. Malgré les efforts des Doubistes, le score continue de s’alourdir dès le début de la seconde période. C’est cette fois-ci, c’est Taison, un Brésilien, qui se charge du spectacle: il profite de sa vivacité pour éliminer Corchia et Perquis, avant de battre Richert. Pour couronner le tout, Sochaux termine la rencontre à dix. Cette participation européenne n’aura été qu’un vilain souvenir pour Sochaux. Pour le FC Kharkiv, l’aventure se poursuivra jusqu’en 1/4 de finale.
2007-2008 : Un petit tour et puis s’en va
Grâce à un succès en finale de la Coupe de France, le nouveau FCSM désormais dirigé par Frédéric Hantz a la chance de disputer la coupe d’Europe. L’ancien président sochalien, Jean-Claude Plessis mise pas mal d’espoirs sur cette compétition, alors qu’il vient de doubler tous les postes durant le mercato estival. Malheureusement, dès le premier tour, ses espoirs sont anéantis, alors que la modeste équipe grecque de Panionios s’impose facilement sur le score de 2-0 ( buts de Djebbour et Fernandez) au stade Bonal.
Au match retour, les Doubistes l’emportent 1-0 (but de Kumordzi csc) en terres grecques : une bien maigre consolation pour cette équipe qui n’aura pas évité l’élimination dès le tour initial. En plus de cette déconvenue sur le plan européen, les Sochaliens connaîtront une saison bien rude, puisque ceux-ci s’échapperont tout juste de la relégation en L2 en fin de saison. Bref, étant donné ses grosses difficultés en championnat durant cette saison, on peut dire que cette équipe n’avait pas du tout été construite pour évoluer sur deux tableaux en même temps.
2004-2005 : Sochaux tombe encore…face à des Grecs !
Sochaux vient de débuter la saison 2004-2005, la dernière sous l’ère Guy Lacombe : les Sochaliens tombent au premier tour face aux Norvégiens de Stabaek. Au match aller, le FCSM fait le travail en l’emportant 4-0 devant ses supporters. Lors du match retour en Norvège, les Doubistes s’amusent tout autant et l’emportent sur le score de 5 à 0. Sochaux gagne donc son billet pour la phase de poule. Les Jaune et Bleu se retrouvent dans le groupe D, celui des Georgiens de Dinamo de Tbilissi, des Grecs de Panioniois, des Portugais du Sporting Lisbonne, mais surtout des Anglais de Newcastle.
Fort d’avoir passé le premier tour sans aucune difficulté, Sochaux l’emporte 2-0 au domicile de Tbilissi (buts de Ilan et Paisley). Le second match est beaucoup moins joyeux pour les Franc-Comtois, lorsqu’ils accueillent à Bonal, le favori de ce groupe : Newcastle United. Devant (à peine !) 15 700 spectateurs, Sochaux débute le match de la bonne façon et se crée plusieurs occasions. Malheureusement, les Magpies se montrent plus efficaces. Bowyer est le premier à trouver la faille dans la défense sochalienne, puisqu’il parvient à marquer un but au courant de la première mi-temps. Le FCSM ne s’en remettra pas et s’incline finalement 4-0, au bout d’une seconde période à sens unique (buts de Ameobi, Bellamy et Robert).
En déplacement à Lisbonne pour le troisième match face au Sporting, Sochaux aligne une équipe très défensive, puisque 5 défenseurs et 1 seul attaquant de pointe sont titularisés d’entrée de match. Cela n’empêche pas le FCSM d’ouvrir la marque très rapidement dans le match : Lonfat fusille le portier lisboète Ricardo : une action synonyme de victoire, puisque Sochaux parvient à conserver cette légère avance durant le reste de la rencontre. Lors du dernier match crucial, face à Panionios, Le FCSM termine en beauté son parcours lors de cette phase de groupes, en l’emportant 1 but à 0 à domicile. Le buteur du match ? Le lutin de Bonal, Michael Isabey. Avec 9 points, Sochaux termine deuxième de son groupe.
Pour les seizièmes de finale, Sochaux affronte l’équipe de Rivaldo (ballon d’or 1999), l’Olympiakos Le Pirée. Le match aller se dispute dans une ambiance très chaude au stade Karaiskakis. Sochaux cède à la demi-heure de jeu,à la suite d’une perte de balle de son capitaine Isabey : Rivaldo transmet à Okkas, qui d’un tir précis et bas trompe Richert. En seconde période, les Doubistes « vendangent » plusieurs occasions de marquer. Cela allait-il s’avérer préjudiciable au match retour pour les hommes de Guy Lacombe ? Le match retour se dispute dans une toute autre ambiance, puisque le stade Bonal est à moitié plein, par une soirée glaciale du mois de février. Durant ce match fermé, le FCSM peine à trouver des solutions offensives. C’est finalement à la 67ème minute, que les joueurs expérimentés de l’Olympiakos brisent les derniers espoirs sochaliens : Stoltidis trompe Richert d‘une frappe à bout portant. Les Sochaliens sont ainsi éliminés sans jamais avoir réussi à tromper le gardien Nikopolidis… Un parcours qui restera somme toute honorable en vertu des deux tours qui ont été franchis.
2003-2004 : Sochaux réussit un exploit, mais… pas deux !
Sochaux obtient son billet pour la coupe de l’UEFA, puisque le club termine 5e au terme de l’exercice 2002-2003. Treize ans après, Sochaux retrouve donc la coupe de l’UEFA. Au premier tour, le FCSM hérite du club finlandais MyPa 47. Lors du match aller en Finlande, au stade Saviniemi, les Sochaliens s’imposent sur le plus petit des scores, grâce à un but de Souleymane Diawara. Au match retour dans le Doubs, le FCSM tarde à assurer sa qualification. Okhonen exclu, les Finlandais sont contraints d’évoluer en infériorité numérique durant une période complète. Sochaux ne tombe pas dans le piège en marquant deux buts en seconde période : le premier est l’œuvre de Monsoreau et le deuxième est signé Santos. Les Doubistes s’imposent donc 3-0 au total des buts et passe au deuxième tour de la compétition.
Au second tour (32e de finale), le FCSM tombe sur un grand nom du football allemand : le Borussia Dortmund entraîné par Matthias Sammer, un ancien grand nom du ballon rond en Allemagne. Le match aller a lieu au Westfalenstadion qui peut contenir plus de 80 000 personnes (la même enceinte qui est appelée aujourd’hui Signal Iduna Park). L’ambiance et la notoriété du club allemand n’intimident pas du tout les Francs-Comtois qui jouent totalement décomplexés dès le coup d’envoi. Sochaux prend rapidement la direction des opérations en ouvrant le score sur un sublime but de Santos à la 12e minute de jeu. Sochaux prend les devants à la surprise générale, mais les Sochaliens ne se contentent pas uniquement de cela… À l’approche de la demi-heure de jeu, Wilson Oruma amorce une action qui restera dans les mémoires sochaliennes: dans son propre camp, le Nigérian réussit deux fois successivement un « coup du sombre héros » et transmet à Frau qui bat le gardien d’un superbe tir dans la lucarne. Avant la pause, Santos a l’occasion d’enfoncer en plus le clou, mais il rate l’immanquable à un mètre de la ligne de but ! Durant le deuxième acte, les locaux retrouvent des couleurs alors que le tir de Senesie passe tout juste sous le ventre de Richert. En confiance, les Allemands arrachent le match nul, grâce à une frappe d’Ewerthon du point de penalty. Dans un stade Bonal comble, Sochaux réédite sa belle entame de match réussie lors du match aller. Quatre minutes se sont à peine écoulées que le FCSM obtient déjà un penalty tandis que Dortmund récolte…un carton rouge ! Frau transforme la sentence ! Les occasions se multiplient en faveur du FCSM en deuxième période. Santos double la mise en réussissant à lober le gardien. Oruma et Mathieu parachèvent le tout. Score final : 4 buts à 0. Sochaux se qualifie de manière inattendue mais totalement méritée pour les 16e de finale.
Le prochain obstacle à traverser pour les Doubistes: un Mont Everest se nommant l’Inter Milan ! Devant des supporters sochaliens en fête, l’Inter verse d’entrée de jeu une douche froide sur le stade Bonal en ouvrant la marque sur un corner (but de Vieiri). Le FCSM tente par tous les moyens de revenir au score et est récompensé vers l’heure de jeu : Frau exécute un superbe contrôle orienté dans la surface de réparation avant de tromper Toldo du pied droit. Dans la foulée, les Milanais réagissent et reprennent l’avantage sur un superbe lobe de Recoba. Courageux, les Sochaliens continuent à pousser… À la suite d’une frappe de Boudarène, Frau, encore lui, profite de la mauvaise prise de balle du gardien et du renvoi du poteau pour pousser la balle au fond des filets. 3000 supporters sochaliens ont fait le voyage pour encourager les joueurs sochaliens au stade San Siro pour le match retour. L’entame de la rencontre est à l’avantage des locaux. Les Doubistes, qui sont dans l’obligation de marquer à l’extérieur pour espérer se qualifier, rentrent progressivement dans le match. Cependant, c’est en deuxième période que les Sochaliens se montrent le plus dangereux. Après un centre de Zairi, Santos ne parvient pas à appuyer son tir, alors qu’il est en position idéale pour marquer ! Plus tard dans la rencontre, Santos se joue de plusieurs joueurs adverses et frappe au but : malheureusement Toldo claque le ballon hors du cadre. Finalement, aucune des deux formations ne parvient à marquer, c’est donc dire que le FCSM est éliminé sans avoir perdu un match contre la Nerazzurri… Cela est frustrant, mais le fait d’avoir rivalisé et même embêté des cadors européens de la trempe de Dortmund et de l’Inter Milan reste un superbe accomplissement pour les Jaune et Bleu. Cette épopée 2003-2004 restera donc quoiqu’il arrive, un moment marquant de l’histoire des Lionceaux.
1989-1990 : une fin de parcours peu romantique pour le FCSM
Le 32e de finale contre les Luxembourgeois de l’AS La Jeunesse d’Esch n’est qu’une formalité pour les Sochaliens dirigés alors par le Bosniaque Sylvester Takac. En effet, le FCSM remporte son premier match à domicile sur le score sans appel de 7 à 0 (grâce à un but de Silvestre, Carrasco, un csc de Scholten et un doublé de Lada et d’Oudjani). Pour faire taire les mauvaises langues, l’entraîneur doubiste déclare après la rencontre : » Esch n’avait encaissé qu’une fois, en près de 50 matchs de Coupe d’Europe, un 7-0. Ce qui prouve que ce genre de score n’est pas si facile à réaliser. » À la maison, les Noir et Blanc subissent « une nouvelle fessée » en s’inclinant 5 à 0. Le milieu de terrain sochalien Jean-Chritophe Thomas, qui découvre la Coupe de l’UEFA cette saison- là, profitera de cette soirée pour réussir un tour du chapeau. Carrasco et Silvestre sont les deux autres buteurs lors de cet autre match à sens unique.
En 16e de finale, le FC Sochaux rencontre la Viola, le club italien de la Fiorentina. Le match aller à Florence est plutôt prometteur pour le FCSM qui parvient à réaliser un match nul 0 à 0 au Stadio Artemio-Franchi. Gilles Rousset est l’homme de la soirée, puisqu’il réalise plusieurs grosses parades durant la rencontre. Sans une erreur d’arbitrage, les Sochaliens auraient même pu s’en aller avec la victoire, en fin de partie… Au match retour à Sochaux, la rencontre commence très bien pour les locaux, puisque Mario Faccenda est exclu dès les premières minutes de jeu pour une bien vilaine faute. Ce fait de jeu n’empêche pas les Italiens d’ouvrir le score à la suite d’une contre-attaque menée par le grand Roberto Baggio : l’international italien sert Buso qui ouvre la marque. Mais Sochaux riposte quelques minutes plus tard en égalisant par l’intermédiaire du milieu de terrain, Thierry Laurey. Malgré tout, les Florentins qui demeurent tenaces et solides défensivement jusqu’au terme de la rencontre. Sochaux est éliminé de la coupe de l’UEFA sans s’être incliné une seule fois. Pour la petite histoire, la Fiorentina éliminera dans l’ordre cette saison-là, l’AJ Auxerre, le Dynamo Kiev et le Werder de Brême, avant de s’incliner en finale, contre une autre formation italienne: la Juventus de Turin.
1982-1983 : PAOK met le « Lion » K.O
Le FCSM entraîné par Pierre Mosca se déplace au stade Toumba, à l’occasion de ce premier tour de la Coupe de l’UEFA. Favoris selon les observateurs, les Grecs du PAOK Salonique débutent la rencontre pied au plancher, face à des Sochaliens qui n’ont pas encore débuté leur championnat respectif. Les locaux obtiennent plusieurs occasions, mais manquent de justesse devant le but. Pendant ce temps fort des joueurs grecs, Rust en profite pour s’illustrer à plusieurs reprises en réalisant plusieurs arrêts clefs. Peu en réussite en attaque, les Lionceaux parviennent tout de même à résister face aux offensives adverses. Le FCSM encaisse un but au plus mauvais des moments, c’est-à-dire en fin de match : Daniel Lubin perd bêtement le ballon, Dimopoulos profite d’un bon ballon en profondeur et trompe Rust du pied gauche. Sochaux s’incline sans rougir sur le score de 1 à 0. C’est devant près de 15 000 supporters Jaune et Bleu que débute le match retour. Alors que les Sochaliens se doivent de marquer dans cette rencontre pour espérer se qualifier, les entraîneurs doubistes misent sur l’offensive et la jeunesse. Le FCSM montre ses intentions d’entrée de match : après un long centre de Lubin, Anziani contrôle le ballon et tente une retournée acrobatique dans un angle impossible qui termine sur « l’équerre ». Mais « l’Aigle à deux têtes » revient bien dans le match en étant plus rapide et incisif que son homologue sochalien. Alors que la pression des visiteurs s’intensifie, PAOK touche le poteau juste avant la mi-temps. En seconde période, les occasions se multiplient de part et d’autre. Rust est une nouvelle fois sauvé par son poteau sur un tir d’un attaquant adverse. PAOK se dirige vers la qualification, mais l’arbitre offre un pénalty bien généreux aux Sochaliens à la 90e minute de jeu. Anziani le transforme et permet aux siens de disputer les prolongations. Cependant, le FCSM retombe vite dans ses travers, puisque Dimopoulos remporte son duel en battant Rust dès la 96e minute. Sochaux pousse, mais PAOK évite le pire à plusieurs reprises. Éric Lada transmet à Anziani qui redonne espoir à son équipe en réussissant un doublé. Le FCSM ne parvient finalement pas à marquer un troisième but synonyme de qualification. Malgré un déficit physique évident et leur belle victoire à domicile, les Sochaliens échouent de très peu face à cette équipe qui était tant redoutée au départ.
1980-1981 : le grand cru sochalien !
Dirigé par Jean Fauvergue, Sochaux amorce son parcours à domicile contre le Servette de Genève. Dans un match très rythmé, le FCSM se montre conquérant, mais tarde à prendre les devants, face à une équipe suisse bien regroupée. Juste avant la mi-temps, les Doubistes obtiennent un très bon coup franc : Revelli le tir et Jeskowiak surgit de la tête pour donner l’avantage à son équipe. Portée par un Bernard Genghini en pleine possession de ses moyens, l’équipe sochalienne marque un second but en deuxième période : après une sublime action collective, Genghini est taclé irrégulièrement dans la surface de réparation. Ivezic transforme facilement le pénalty. 2-0 pour Sochaux, c’est le score final de cette première rencontre entre les Doubistes et les Grenats. Lors du match retour en Suisse, le FCSM prend de nouveau l’ascendant sur son adversaire d’entrée de jeu. Sur une contre-attaque, Genghini se retrouve dans la surface et glisse le ballon au fond des filets. Le Servette n’est pourtant pas résigné et reprend les choses en main en seconde période. Francesco Cuccinotta égalise à la 54e minute, tandis que Lucio Bizzini donne les devants à son équipe à la 74eminute, après une belle action personnelle. Cela restera tout de même insuffisant pour les joueurs du Servette qui doivent s’avouer vaincu eu terme de la rencontre. Le FCSM est qualifié pour le tour suivant !
En seizième de finale, Sochaux rencontre les Portuguais de Boavista. Le match aller se déroule à nouveau dans l’antre sochalienne. Sochaux se créé rapidement de bonnes opportunités. Cependant, ce sont les Sochaliens qui encaissent le premier but. Alors que l’arbitre oublie de siffler un hors-jeu, Julio en profite et marque dans une cage désertée par le gardien. Sochaux égalise quelques minutes plus tard : grâce un autre hors-jeu non-sifflé, Genghini marque de près. Sochaux domine et prend logiquement l’avantage par l’intermédiaire de Revelli qui marque d’une belle frappe du pied gauche. Malgré plusieurs occasions, Sochaux ne parvient pas à enfoncer le clou. Résultat : les visiteurs marquent grâce à Eliseu, celui-ci contrôle le ballon de la main et trompe le portier sochalien d’une frappe imparable. Sochaux doit se contenter ce match nul deux buts partout. Après un match aller frustrant pour les Jaune et Bleu, les hommes de Fauvergue font le travail au match retour. Durkalic marque en fin de rencontre le but de la victoire et de la qualification pour les Sochaliens.
Les Francs-Comtois poursuivent donc leur ascension européenne et rencontrent l’Eintracht Francfort en huitième de finale. Le match aller en Allemagne est un véritable cauchemar pour le FC Sochaux. Déboussolé, le FCSM encaisse un premier but dès la troisième minute, alors que le défenseur Neuberger bat Rust d’un tir précis de l’extérieur du pied droit. Juste avant la pause, Borchers se présente dans la surface de réparation doubiste et marque le second but de son équipe, malgré le beau plongeon de Rust. Les Sochaliens ne savent plus où donner de la tête et encaisse un troisième but : Hölzenbein reprend victorieusement un centre venu du côté droit. Quelques minutes plus tard, les Allemands touchent le poteau, mais Natchtweih est bien placé et marque le quatrième but. Par la suite, l’Eintracht manque de peu un cinquième but. Les Sochaliens parviennent à marquer deux buts très précieux en fin de match. C’est d’abord Genghini qui montre la voie à ses coéquipiers en marquant une belle reprise en demi-volée. Sochaux y croit à nouveau et pousse dans les dernières minutes. Les Sochaliens réduisent le score à 4 à 2 : Ruty frappe au but et Pezzey dévie le ballon dans son propre but. Le match retour se déroule sous la neige. L’équation est simple pour les Sochaliens : une victoire 2 buts à 0 leur permettrait d’accéder au tour suivant. Devant ses supporters, le FCSM parvient à franchir la première étape, qui consistait à marquer le premier but : c’est Revelli qui ouvre la marque à la 17e minute. À la suite d’un coup franc indirect, Francfort touche la barre transversale. Mais les Sochaliens sont dominateurs dans le jeu et marquent le deuxième but grâce à l’inévitable Patrick Revelli. Sochaux parvient à maîtriser l’ensemble de la seconde période et se qualifie, après avoir été mené au score 4-0 au match aller ! Quel exploit de la part des Francs-Comtois !
Après 8 rencontres, le Lion est toujours en vie. Le nouvel obstacle sochalien en quart de finale s’appelle le Grasshopper de Zurich. Alors qu’ils évoluent à l’extérieur lors du match aller, les joueurs sochaliens peuvent tout de même compter sur l’appui massif des supporters Jaune et Bleu qui ont fait le déplacement au stade du Letzigrund. Les deux formations obtiennent plusieurs grosses occasions lors du premier acte, mais les deux gardiens sont intraitables. Zurich manque un pénalty en deuxième période. En effet, Rust est sauvé par son poteau droit. Genghini réalise un exploit personnel, mais le meneur de jeu doubiste manque une double occasion. Ce même Genghini rate une nouvelle fois une énorme occasion en fin de match : sa reprise de volée échoue à quelques centimètres du poteau. 0 à 0, c’est le score final.
Le match retour se dispute dans le Doubs. Cette rencontre très attendue débute mal pour Sochaux. Après un long dégagement du gardien de but suisse, Koller contrôle le ballon et réalise une puissante frappe qui termine sa course au fond des filets. Mais sur corner, le FCSM réagit : déjà décisif en seizième de finale, Durkalic égalise de la tête. Après une terrible erreur de relance d’un défenseur du GCZ, Sochaux touche le poteau. À seulement quelques minutes du coup de sifflet final, Genghini prend ses responsabilités, alors qu’il bénéficie d’un coup-franc idéalement placé : sa frappe du pied gauche est splendide et ne laisse aucune chance au portier suisse. C’est un Sochaux combatif et déterminé qui s’impose logiquement et qui passe du même coup en demi-finale.
Sochaux accueille les Rouge et Blanc de l’AZ Alkmaar. Les Doubistes jouent sans aucun complexe et se procure plusieurs opportunités. Cependant, ce sont les Néerlandais qui se montrent les plus réalistes dans cette partie. C’est Peter Arntz qui marque contre le cours du jeu, après une faute de placement de la défense sochalienne. Le FCSM réagit rapidement : Durkalic centre parfaitement pour Genghini qui marque d’une tête plongeante. Un but partout, c’est le score à la mi-temps et le score final. Le 22 avril 1981, c’est la date du match retour entre le club néerlandais et le club français. Sochaux est privé de plusieurs éléments importants pour cette rencontre, tel Anziani, Bezaz et Djaadaoui, la pièce maîtresse du secteur défensif. Tout commence bien pour Sochaux qui ouvre le score dès la 8e minute par l’intermédiaire de Bernard Genghini, l’un des tauliers de cette équipe. L’AZ 67 marque ensuite trois buts sans réplique. Metgod conclut une belle action collective en lobant habilement Rust. Juste avant la mi-temps, Jonker contrôle du genoux et marque une superbe reprise de volée en pleine lucarne. Les joueurs sochaliens commettent ensuite plusieurs erreurs défensives. L’une d’elle mène directement au troisième but de Jan Peters. L’attaquant Thierrey Meyer réduit l’écart à 3 à 2. Les Bataves neutralisent à merveille les attaques sochaliennes en fin de partie. Sochaux ne parvient pas à marquer l’unique but qui est nécessaire pour se qualifier et est éliminé à une marche de la grande finale… L’AZ Alkmaar s’inclinera en finale face aux Anglais d’Ispwich Town (5 à 4 sur les deux matchs).
1976-1977 : The Hibees are more realistic (Les Hibees sont plus réalistes)
Après avoir terminé troisième du championnat de France de D1, Sochaux, entraîné Paul Barret, amorce l’édition 1976-1977 de la Coupe de l’UEFA, face au club écossais du FC Hibernian. Le match aller se dispute à Édimbourg, au stade Easter Road. Les Hibs bénéficient d’un bon nombre d’occasions durant l’ensemble de cette partie. La défense sochalienne est débordée sur plusieurs actions confuses menées par Écossais, mais les locaux ne parviennent pas à capitaliser leur domination, grâce notamment au brio de Joël Bats. Inefficace devant le but adverse, le gardien sochalien doit s’avouer vaincu à la 75e minute de jeu : John Brownlie délivre son équipe en réussissant une superbe frappe enroulée du pied gauche. Sochaux s’incline par la plus petite des marques : les Sochaliens devront montrer un autre visage à domicile pour espérer remonter ce léger déficit.
Soutenus par 10 000 supporters Jaune et Bleu, les joueurs doubistes répondent à l’appel dès le début du match. Cependant, Mc Donald, le gardien du FC Hibernian n’a pas à forcer son talent sur les quelques frappes lointaines dirigées vers lui. Les Écossais demeurent coriaces défensivement et sont également les plus tranchant dans le domaine offensif. La volonté du FCSM est insuffisante et même la puissante frappe de Robert Pintenat (79e minute) qui manque le cadre de très peu ne change rien au score final. Sochaux est éliminé dès le premier tour, les Écossais ne se rendront guère plus loin dans cette compétition, puisqu’ils se feront éliminer au tour suivant. Cet échec européen entraînera le remplacement Paul Barret par Jean Fauvergue en février 1977.
1972-1973 : Une première participation manquée pour le FCSM
Un an seulement après sa création, Sochaux dispute pour la première fois de son histoire la Coupe de l’UEFA, lors de l’exercice 1972-1973. Ce premier match européen au stade Bonal face BK Frem Copenhague n’attire pas les foules (seulement 6 000 personnes assistent au match). Pour cette affiche, ce sont les Danois qui font figure de favori. Pourtant, le FCSM ouvre le score de manière chancelante dès la 7e minute : la frappe contrée de Pierre Lechantre a raison du portier adverse. Cependant, Copenhague brise rapidement les espoirs sochaliens en marquant trois buts sans riposte en à peine 23 minutes. Les nombreuses lacunes sochaliennes ne laissaient présager rien de bon pour le match retour…
Menée par l’intenable Morch, l’équipe danoise termine le travail lors du match retour, fin septembre 1972. Madsen et Morch permettent à leur équipe de prendre le large dans cette confrontation franco-danoise. Le petit attaquant sochalien, André Perrin, sauve l’honneur en fin de rencontre. Supérieur aux Sochaliens dans bien des facettes du jeu, Copenhague l’emporte facilement 5 buts à 2 sur les deux matchs. Au tour suivant, les joueurs danois seront moins à la fête, puisqu’ils s’inclineront 5 à 0, puis 4 à 0 face au FC Twente !